Vendredi 16 août : 5ème étape: Les quatre 3000
L’ étang Montcalm se réveille sous un ciel sans nuage ce qui est de très bon augure pour tous les habitants du lieu en particulier pour l’equipe de choc, pleine d’enthousiasme, qui a prévu de s'attaquer aux quatre sommets de plus de 3000m du massif : le Montcalm, la Pica d’Estats, le pic de Verdaguere et le pic du Sullo. Il y a là la famille Pujol (Eric, Caroline, Adrien, Pauline), nos deux etudiants hispaniques (Alba, Gabriel) et moi même et si vous comptez bien on est toujours 7, c’est le chiffre magique de cette rando... car nous serons également 7 en Suisse, jamais les mêmes sauf 1, devinez qui.
Gerard et Gilbert eux feront le balisage jusqu’au col 2900m et pousseront ensuite jusqu’ au Montcalm. Le départ est donné à 9h00 avec dans les sacs 2 bouteilles d’eau de 1,5l chacun que nous déposerons aux « cornes » pour le ravitaillement du Marathon. Les cornes kezako mes amis : eh bien regarder la photo des 4 « Pujol » et vous comprendrez : ce sont deux pierres qui s’elancent vers le ciel et marquent la fin du passage le plus raide de l’ascension du Montcalm. Après cela on passe près de l’etang gelé qui est encore partiellement couvert de neige mais où il ne serait pas bon de s’aventurer cette année et puis c’est l’embranchement vers le Sullo et le col 2900m où arrive le terrible couloir de Riufret en face Est qu’emprunteront les coureurs de la Pic à Pica. Peu après le col mon téléphone bip, c’est le réseau andorran que l’on capte, j’attendai cela,j’en profite donc pour envoyer des nouvelles et aussi demander des nouvelles de Marco. Le sommet du Montcalm (3040m) est une formalité, c’est un grand plateau plat et caillouteux avec une vue très étendue avec aux premières loges la Pica d’Estats et le Verdaguere (photo). On voit aussi très bien la tâche bleue et allongée de l’etang Montcalm (photo). Nous redescendons au col 2900m et suivons la crête qui mène au petit col entre la Pica d’Estats et le Verdaguere que nous escaladons l’un après l’autre : d’abord la Pica d’Estats (3140m) qui nécessite de mettre les mains pour franchir les derniers mètres et dont le sommet exigüe est très encombré (photo de La Croix avec le drapeau catalan) par bcp de catalans (c’est le point culminant de catalogne) qui font preuve d’une ferveur un peu inquiétante, puis le Verdaguere (3060m) (photo du cairn avec fanions) qui est gravi dans « l’élan« de la descente de l’Estats. De là très belle vue sur le Montcalm (photo) et sur toutes les Pyrénées du Canigou au pic du midi de Bigorre (photo panoramique) sans oublier le massif de la Maladetta et son glacier (photo). Nous redescendons un peu pour casser la croûte car il est 12h00 et là nouveau bip miraculeux : quelle joie de pouvoir partager ces moments magiques avec ceux qu’on aime. En plus nous avons des bonnes nouvelles de Marco, Joelle m’annonce qu’ils vont essayer de monter ce soir. Après le repas nous repartons vers le camp 2900m pour prendre le chemin qui mène au pied du Sullo (300m de descente) (Photo du passage d’une petite cheminé). Le Sullo est un sommet bcp plus escarpé et dangereux que les autres (chute de pierres), nous le gravissons avec précaution en prenant soin de rester groupé. L’equipe est très homogène et attentive (photo au sommet du Sullo), tout se passe bien. Très belle vue à nouveau du sommet, cette fois sur l’Estats et le Montcalm (photo). C’est ensuite la descente toute aussi délicate que la montée et puis nous retrouvons le sentier du Montcalm à 2800 m et redescendons vers l’etang Montcalm non sans avoir admiré les jolies pâquerettes d’altitude (Photo). Nous y sommes vers 16h30 et Gérard nous a attendu pour le bain dans le lac (photo) qui fait le plus grand bien après cette chaude journée d’effort qui a ravi tout le monde.
Vers 18h00, Marco et Joelle nous rejoignent et nous les accueillons avec un grand bonheur. Joyeuse Soirée grillade comme la veille (photo) mais ce soir sans brouillard ni vent et les saucisses ont remplacé la ventreche.
Puis vient un grand moment d´émotion quand les lucioles à la mémoire d’Alain montent dans le ciel pur des belles montagnes d’Ariege qu’il aimait tant (photos).
C’est l’heure d’aller se coucher car une dure journée nous attend, les premiers coureurs de la Pic à Pica sont en effet annoncés dans la nuit.
a demain